Après l’histoire de l’igname que je vous ai racontée ici, place à la face culinaire que nous offre ce gros tubercule assez peu consommé par chez nous mais qui gagne à être goûté pour la finesse de sa chair blanche !
Comme la pomme de terre dont elle est, par la composition, assez proche, l’igname se consomme comme un féculent.
Ainsi, elle est parfaite en purée, frite, gratin, chips, beignets et j’en passe…
Mais, plus surprenant, elle peut aussi rentrer dans la composition de préparations sucrées comme des mousses (sa texture se rapproche alors de celle de la crème de marron) et autres gâteaux au chocolat.
Cuite, son goût est très fin et agréable, légèrement plus sucré que celui de la pomme de terre mais bien moins cependant que la patate douce.
-Côté nutritionnel-
Source de glucides, l’igname est aussi riche en vitamines C et B6, en potassium, manganèse et en fibres et est pauvre en graisses saturées et en sodium.
L’igname se déguste à partir de la mi-octobre (date de la récolte) jusqu’à épuisement des stocks chez les producteurs, disons que jusqu’en mai est une moyenne. L’igname se conserve parfaitement à l’abri de la lumière, dans un endroit frais et sec tout comme les pommes de terre.
L’igname peut vite vous faire basculer sur la pente glissante de la gourmandise, mais il faudra avant qu’elle se laisse éplucher. Et pour cela, il va vous falloir prendre quelques précautions, car votre igname que vous preniez jusque-là pour un longiligne tubercule se transforme en véritable anguille végétale, insaisissable et incontrôlable ! En effet celle-ci se recouvre d’une pellicule glissante qui rend les manipulations au mieux hasardeuses, au pire ubuesques (croyez-en une spécialiste !).
Pour avoir testé de nombreuses méthodes, la solution la plus simple, que m’a confiée un bénévole lors de la foire à l’igname, est encore de conserver la peau sur une des extrémités de l’igname pour s’en servir de prise, et ainsi éplucher le reste du tubercule sans trop de problème.
Après il reste le petit bout avec la peau, soit on décide d’y renoncer, soit on refuse de le sacrifier sur l’autel de la gourmandise, et on brave la consistance visqueuse du tubercule pour ne pas en perdre une miette et là rien de tel que le système D, mais attention aux risques de glissades, vous êtes maintenant prévenus !
L’idéal étant bien évidemment d’éplucher l’igname après cuisson, ceci étant, cela est impossible pour de nombreuses recettes, aussi quelques précautions s’imposent lors de d’épluchage.
Au fur et à mesure de l’épluchage, plonger aussitôt les morceaux épluchés dans un récipient d’eau afin d’éviter que l’igname noircisse, l’oxydation étant la deuxième particularité de ce facétieux tubercule !
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Production
4 personnes
Ingrédients
- 1 igname d’environ 800g
Préparation
- Epluchez votre igname, et coupez-la en tronçons d’environ 10cm. Plonger chaque morceau une fois épluché dans un récipient d’eau froide pour éviter qu’il ne noircisse puis recouper en lamelles d’environ 1,5cm de large. Les replonger dans l’eau. Éponger les frites avant de les plonger dans l’huile, au contact de l’huile l’eau risquerait de provoquer des éclaboussures.
- Préchauffez l’huile de votre friteuse à 175/180°c.
- L’igname nécessite moins de temps de cuisson que la pomme de terre
- Compter environ 10mn de cuisson, vers la fin soyez vigilants, les frites brunissent très vite.
- Les égoutter sur du papier absorbant.
- Personnellement je préfère ne pas saler les frites d’igname, pour bien faire ressortir leur goût sucré (oui, je sais, la photo n'est pas contractuelle, mais c'était le premier essai !).
Ici, je me suis attachée à parler de celle cultivée à Saint Claude de Diray à savoir l’igname de Chine, même si certaines caractéristiques sont valables pour les autres espèces.
NB : Il existe des centaines de variétés d’ignames, dont toutes ne sont pas comestibles.